La visite de William Ruto en Haïti suscite scepticisme et interrogations
À l’aéroport, le président Ruto a été accueilli par Edgard Leblanc Fils, président du Conseil présidentiel de transition, accompagné de figures politiques telles que Fritz Alphonse Jean, Lesly Voltaire, Louis Gérald Gilles et la Première ministre par intérim, Kethleen Florestal. Malgré la présence de ces personnalités de premier plan, l’absence notable des membres du Haut Commandement et des Forces armées haïtiennes a suscité des interrogations sur l’accueil officiel de cette visite et les signaux envoyés aux institutions locales.
Le samedi 21 septembre 2024, le président kenyan William Ruto a entamé une visite officielle en Haïti, arrivant à 13h29 à l’aéroport international Toussaint Louverture à bord d’un Boeing 787-8 de Kenya Airways. Cette visite, annoncée dans un contexte de crise sécuritaire profonde, vise à renforcer la coopération bilatérale entre les deux nations. Cependant, dès son arrivée, le scepticisme a dominé parmi les Haïtiens et les observateurs internationaux, qui se demandent si cette initiative pourra véritablement répondre aux besoins urgents du pays.
Au cours de son séjour, Ruto a annoncé l’envoi de 300 policiers kenyans supplémentaires dès octobre, suivis d’un autre contingent de 300 en novembre, pour renforcer les forces multinationales déjà présentes. Toutefois, cette annonce est accueillie avec prudence par la population haïtienne, qui se souvient des nombreuses interventions internationales antérieures ayant échoué à stabiliser le pays. Dans un contexte où la violence des gangs reste incontrôlée et où la classe politique haïtienne est souvent accusée de collusion, la question demeure : ces renforts feront-ils vraiment la différence, ou s’ajouteront-ils à la liste des efforts extérieurs inefficaces ?