L’ONU évacue son personnel d’Haïti face à l’escalade de la violence des gangs
L’Organisation des Nations unies (ONU) a procédé, ce lundi, à l’évacuation de son personnel basé en Haïti, en raison de la détérioration alarmante de la sécurité. Selon un communiqué officiel, des membres du staff ont été transportés par hélicoptère jusqu’à l’aéroport du Cap-Haïtien avant d’être rapatriés par avion vers des destinations non précisées. Cette décision fait suite à la montée en puissance des groupes armés dans le pays, qui contrôlent de vastes territoires et menacent directement les opérations des institutions internationales.
Le retrait s’effectue dans un contexte où les Nations unies, autrefois garantes d’une certaine stabilité, sont désormais contraintes de privilégier la sécurité de leur personnel. Selon des observateurs locaux, cette évacuation pourrait refléter l’incapacité de la communauté internationale à répondre efficacement à la crise actuelle. Par ailleurs, certaines initiatives antérieures, comme celles menées sous la direction de l’ancienne Représentante spéciale de l’ONU, Helen Meagher La Lime, suscitent la controverse. Il est reproché à l’ONU d’avoir, sous prétexte de dialogue avec les gangs, favorisé leur structuration, contribuant à leur domination actuelle.
L’intensification des violences place les populations locales dans une situation critique. Selon des sources locales, les enlèvements, les pillages et les attaques meurtrières se multiplient, tandis que l’État peine à rétablir l’ordre. Les critiques se multiplient à l’encontre des grandes organisations internationales, accusées de négliger leur mission initiale. L’ONU, de son côté, déclare continuer à évaluer la situation afin de maintenir un soutien humanitaire dans les zones accessibles.