Massacre de Wharf Jérémie : Le Gouvernement promet des mesures fermes face à la montée des violences
Les 6 et 7 décembre 2024, un massacre d’une ampleur inédite a été perpétré à Wharf Jérémie, dans la commune de Cité Soleil, par le chef de gang Micanor Altès, alias Wa Mikanò, et ses complices. Selon des sources locales et des premiers rapports, plus d’une centaine de personnes, majoritairement des vieillards et des individus vulnérables, ont été brutalement assassinées. Ce drame, qualifié de « crime contre l’humanité » par des organisations de défense des droits humains, illustre l’escalade incontrôlée de la violence dans les quartiers populaires, malgré les efforts annoncés par le gouvernement pour y mettre fin.
Dans une déclaration officielle, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a fermement condamné ce carnage, qualifiant l’acte de « barbare et inacceptable ». Il a réitéré l’engagement du gouvernement à « déployer la machine répressive de l’État pour traquer les auteurs et complices de ces horreurs ». Toutefois, des critiques émanent de divers secteurs de la société, soulignant l’incapacité de l’État à prévenir ces violences, malgré des annonces répétées sur le renforcement de la sécurité. Selon un expert en sécurité interrogé par un média local, ce massacre reflète « l’absence de coordination effective entre les forces de l’ordre et un manque de ressources opérationnelles pour contrer les gangs armés ».
Les familles des victimes, pour leur part, dénoncent non seulement l’inaction des autorités, mais également l’absence de mesures de soutien immédiat. Un résident de la zone, ayant survécu à l’attaque, a déclaré que « les appels à l’aide des habitants n’ont pas été pris en compte à temps ». En réponse, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un fonds d’urgence et la mobilisation des forces armées pour pacifier la zone, mais ces mesures tardives peinent à apaiser la colère et la peur au sein de la population. Pour les observateurs, la lutte contre les gangs ne peut se limiter à des opérations répressives, mais nécessite une stratégie globale intégrant des solutions sociales, économiques et judiciaires pour s’attaquer aux causes profondes de cette insécurité.