Le gouvernement engage un milliard de gourdes pour répondre à la crise et soutenir les ménages vulnérables
Face à une crise sécuritaire et sanitaire persistante, le gouvernement haïtien a annoncé un programme spécial visant à soulager les ménages les plus affectés par la conjoncture actuelle. Selon les autorités, ce plan, doté d’un budget de plus d’un milliard de gourdes, comprend plusieurs initiatives destinées à renforcer la résilience des familles vulnérables tout en soutenant la relance économique. Parmi ces mesures, le Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST) coordonne la distribution de kits alimentaires, des transferts monétaires ainsi que l’installation de cantines mobiles pour répondre aux besoins alimentaires urgents de la population.
Selon des informations fournies par le cabinet du Premier ministre, ce programme se veut également une réponse aux défis structurels du pays. Des actions sont prévues pour l’assainissement des grandes agglomérations, notamment à travers des campagnes de nettoyage coordonnées par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT). En outre, le gouvernement déclare vouloir relancer des travaux d’infrastructures temporaires, ciblant des axes stratégiques tels que ceux reliant Port-au-Prince aux grandes villes du pays. Cependant, plusieurs observateurs questionnent la faisabilité de ces initiatives dans un contexte où l’insécurité et l’absence de stabilité institutionnelle compliquent l’exécution de tels projets.
Par ailleurs, le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a indiqué qu’il renforcera la capacité opérationnelle des structures sanitaires afin de répondre aux besoins croissants de la population en cette période critique. Toutefois, les critiques fusent déjà concernant l’efficacité des mesures annoncées. Si ce plan semble ambitieux sur le papier, certains estiment qu’il reste à voir si les moyens mobilisés seront à la hauteur des objectifs fixés, et surtout, s’ils parviendront à toucher les couches les plus vulnérables, souvent oubliées dans la mise en œuvre des programmes publics.