Deux mois se sont écoulés depuis l’enlèvement de l’ancien président du CEP, Pierre-Louis Opont, qui demeure toujours en captivité
Cela fait déjà deux mois depuis que Pierre-Louis Opont, ancien président du Conseil Electoral Provisoire (CEP), a été enlevé près de sa résidence à Tabarre par les membres du gang “Kraze Bayè”, dirigé par Vitelhomme Innocent.
Après une captivité de deux mois, Opont demeure toujours aux mains de ses ravisseurs qui persistent de faire des exigences à sa famille en échange d’une rançon plus élevée pour sa libération.
Les ravisseurs demandent une somme considérable à la famille de M. Opont, qui ne dispose pas du montant réclamé, mais qui est épuisée par l’angoisse de ces deux mois de captivité.
En réponse à cette situation, le défenseur des droits humains, Pierre Espérance, dénonce le silence des “autorités” en place qui n’ont pas fourni d’assistance à un fonctionnaire public en danger.
Le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH) rappelle que Pierre-Louis Opont est un homme malade qui a besoin de prendre régulièrement ses médicaments et de consulter son médecin. “Le priver de sa liberté et de son droit de se soigner est un double supplice”, déclare l’Espérance.
Selon lui, le fait que Vitelhomme Innocent puisse maintenir une personnalité aussi connue en captivité pendant deux mois est une démonstration de sa puissance et de la complicité dont il possède au plus haut niveau de l’État.
Il affirme également qu’Innocent, dont la tête a été mise à prix par la police nationale haïtienne (PNH) et le FBI, opère maintenant dans au moins quatre communes : Pétion-Ville, Tabarre, Croix-des-Bouquets et Delmas.
Espérance lance un appel à Innocent pour qu’il libère Pierre-Louis Opont afin qu’il puisse recevoir les soins dont il a besoin, ainsi fin à la souffrance de sa famille.
Rappelons que Pierre-Louis Opont a été enlevé le 20 juin 2023, une semaine après que sa femme, la journaliste Marie Lucie Bonhomme, a été kidnappée dans sa résidence à Tabarre 43. Mme Bonhomme a été libérée quelques heures après avoir été interrogée par le chef du gang “Kraze Baryè”, Vitelhomme Innocent.