Accusé de Trafic d’Influence : Des Révélations Qui Secouent le Système Judiciaire
Le ministre de la Justice, Carlos Hercule, se retrouve au cœur d’un scandale majeur suite aux révélations du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Selon l’organisation, le ministre aurait usé de son pouvoir pour influencer plusieurs affaires judiciaires, compromettant ainsi l’intégrité du système judiciaire haïtien. L’exemple le plus frappant est la libération, ce mardi, de Madame Edwin Tonton, anciennement son avocate, arrêtée pour corruption à la suite d’un rapport accablant de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). Cette intervention suscite de vives critiques et soulève des questions sur l’impartialité des décisions judiciaires sous l’influence directe du ministre.
Pierre Espérance, Directeur Exécutif du RNDDH, accuse également Carlos Hercule d’avoir exploité sa position pour faire libérer Me Robinson Pierre-Louis, un autre de ses anciens clients. Ce dernier était impliqué dans une affaire de trafic de munitions à Port-de-Paix, où la police avait saisi plus de 120 000 cartouches à bord du bateau “Miss Lili One”. Ces accusations viennent renforcer les inquiétudes quant à la prévalence du trafic d’influence au sein des hautes sphères du gouvernement haïtien, surtout à un moment où le pays traverse une période de profonde crise sécuritaire et institutionnelle.
Ces révélations jettent une ombre sur la crédibilité du ministre Hercule et mettent en lumière les défis auxquels est confrontée la justice en Haïti. Les actions alléguées du ministre, au lieu de renforcer l’état de droit, semblent plutôt illustrer une instrumentalisation de la justice au profit d’intérêts personnels. Cette situation pourrait bien alimenter la méfiance grandissante envers les institutions étatiques, et accroître les tensions déjà existantes dans un pays où l’instabilité règne.