Déclaration du parti politique “Haïti par la foi pour l’alternance démocratique”

Déclaration du parti politique “Haïti par la foi pour l’alternance démocratique”
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Le FNE protège – Le FNE s’engage – Le FNE agit !

Le parti politique “Haïti par la foi pour l’alternance démocratique” s’interroge et déclare :
Si la proposition d’une nouvelle constitution en Haïti est uniquement dictée par des influences étrangères, et si elle n’est pas précédée par un engagement profond des élites socio-économiques et politiques du pays à transformer les mentalités relationnelles et sociétales, tout en engageant une véritable démocratisation de la gestion administrative institutionnelle, alors cette initiative ne serait qu’une répétition des pratiques manipulatrices traditionnelles. En l’absence de protestation ferme de la communauté internationale face aux violations systématiques des règles de bonne gouvernance, toute nouvelle constitution adoptée dans ces conditions ne serait qu’une prolongation du mépris envers la Constitution de 1987, pourtant massivement votée par le peuple haïtien.

Proposer une nouvelle constitution dans un contexte de haine et de troubles internes ne peut qu’aggraver la situation déjà précaire du pays. Après 221 ans de dépendance déguisée, les multiples changements de constitutions imposées n’ont jamais résolu les problèmes fondamentaux d’Haïti.

Aujourd’hui, le peuple haïtien, bien que désorganisé, est porté par une nouvelle génération victime de toutes les formes de privation. Cette génération pourrait saisir l’opportunité de cette proposition constitutionnelle pour exiger une vraie priorité : la résolution de la crise économique qui ravage le pays. Cette démarche doit être le point de départ d’un véritable développement national, à condition que les élites fassent preuve de volonté politique et d’intégrité.

Depuis 1986, les crises successives révèlent l’échec d’une élite incompétente, incapable de proposer des solutions durables. Au lieu de tirer des leçons des erreurs passées, elle persiste dans l’évitement des vraies priorités. Le parti insiste : seule l’émergence d’une nouvelle élite, ancrée dans l’économie productive, l’agriculture, l’agro-industrie, et la construction d’institutions fortes, peut offrir une alternative crédible.

Haïti n’a bénéficié d’aucun investissement direct significatif depuis plus de 50 ans, malgré son potentiel agricole, minier et sa biodiversité. Il est donc légitime de se demander si une nouvelle constitution peut vraiment résoudre la crise postcoloniale et géopolitique que traverse le pays, ou si elle n’est qu’un masque destiné à cacher les véritables intérêts étrangers.

Tant qu’Haïti demeure instable, la souveraineté régionale des Caraïbes restera vulnérable. Il appartient aux élites haïtiennes, malgré leur impopularité, de prendre la pleine mesure des conséquences d’une nouvelle constitution. Sans levée des blocages économiques, ce texte ne serait qu’un outil de diversion supplémentaire.

Il est révélateur que dans les récents projets d’investissements régionaux portés par la communauté internationale pour les Caraïbes, Haïti ait été exclue. Le parti “Haïti par la foi pour l’alternance démocratique” exhorte donc les protagonistes impliqués dans ce projet constitutionnel à réfléchir à cette réalité : on ne peut prétendre avancer tout en reproduisant les mêmes erreurs.

Trop souvent, le peuple haïtien a payé le prix fort pour des décisions imposées par des élites manipulables, quand il aurait fallu dire “non”. Quelle est donc la priorité réelle pour Haïti aujourd’hui ? Certainement pas une nouvelle constitution déconnectée des besoins réels de la population.

Nombreux sont ceux qui comprennent désormais que la solution à la crise actuelle n’est pas juridique, mais économique. C’est l’économie qui conditionne la stabilité sociale. Le véritable problème d’Haïti est une conspiration économique qui entrave toute possibilité de développement.

La base du développement est économique, pas constitutionnelle. Un cadre juridique solide est certes nécessaire pour sécuriser les investissements, mais sans projets économiques concrets, les lois resteront lettre morte.

Tant que nous resterons dans le théâtre de théories creuses, sans projets tangibles, la jeunesse haïtienne continuera de sombrer dans la pauvreté. Pourquoi vouloir une nouvelle constitution si elle ne s’accompagne pas de réelles initiatives économiques ?

Cette crise, alimentée de l’extérieur, repose aussi sur l’inapplication systématique des constitutions haïtiennes. Les violations répétées de la Constitution de 1987 n’ont jamais fait l’objet de sanctions. Au contraire, elles ont été tolérées, voire encouragées, par des complicités internationales et nationales.

La crise dépasse donc la dimension constitutionnelle. Elle est devenue un moyen de manipulation politique pour détourner l’attention du peuple et dévier les élites de leur véritable mission.

C’est pourquoi le parti politique “Haïti par la foi pour l’alternance démocratique” affirme que le courage est la première des qualités pour tout engagement politique sincère. Sans courage, il n’y a ni loyauté envers le peuple, ni honnêteté dans le combat démocratique, ni respect pour l’héritage de nos ancêtres.

Nous ne fuyons pas nos responsabilités. Nous disons la vérité, avec clarté et fidélité aux aspirations du peuple haïtien. Le chemin vers un État de droit passe par des actions concrètes, même modestes, si elles sont dans la bonne direction.

Le réalisme politique nous donnera raison : cette crise constitutionnelle n’est qu’un rideau de fumée orchestré par certains secteurs des élites. L’instabilité empêche Haïti de rejoindre les grandes initiatives de développement régionales.

Malgré sa jeunesse (52 % de la population), Haïti reste exclue et marginalisée, non à cause de son potentiel, mais à cause de stratégies délibérées visant à maintenir le pays dans l’échec.

Une constitution est une exception juridique ; l’économie, elle, est une règle universelle pour le développement. Si les élites ne peuvent pas être un pont pour unir les Haïtiens, qu’elles ne deviennent pas un mur pour les diviser.

Ce dont Haïti a besoin, ce n’est pas d’abord une nouvelle constitution, mais une proposition économique forte, porteuse de justice sociale, de dignité, et de souveraineté réelle.

Nous ne voulons porter aucun jugement à l’encontre de la proposition d’une nouvelle constitution. En outre, nous avons choisi de la situer au tableau des urgences d’Haïti. Malheureusement, elle n’en est pas la priorité.

Merci.

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