Le Collège National des Démocrates (CND) appelle à des réformes pour résoudre la crise sécuritaire en Haïti
Le Collège National des Démocrates (CND) a exprimé, lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 6 mars 2025, ses vives préoccupations face à l’aggravation de la crise sécuritaire en Haïti. Les responsables du parti ont critiqué les autorités actuelles, les accusant d’un manque de volonté pour organiser des élections libres et démocratiques, comme stipulé dans l’accord du 3 avril 2024. Ils ont également exhorté les autorités compétentes à prendre des mesures concrètes pour remédier à cette situation critique.
Grégory Aubourg, président du collège électoral primaire du CND, a dénoncé l’amateurisme des dirigeants en place, estimant que l’inaction des autorités menace la liberté du peuple haïtien. Il a exprimé son inquiétude face à la détérioration continue de la sécurité et a critiqué le manque de volonté du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du gouvernement à organiser des élections, conformément aux engagements pris.
Présent lors de la conférence, Richecarde Léon, porte-parole du CND, a vivement dénoncé le silence des membres du CPT et du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé face à l’escalade de la violence perpétrée par les gangs dans divers quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Il a exhorté les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour rétablir la sécurité et a plaidé pour un dialogue national inclusif, estimant que seule une telle initiative pourrait sortir Haïti de la crise actuelle.
Le CND reste convaincu que la solution à la crise ne réside ni dans l’organisation précipitée d’élections ni dans un référendum ou une réforme constitutionnelle, mais dans la mise en œuvre d’un accord de paix durable. Cette position s’aligne sur les recommandations du Processus National pour un Accord de Paix Durable en Haïti (PNAPADH), qui préconise des réformes structurelles pour stabiliser le pays.
La situation sécuritaire en Haïti s’est gravement détériorée ces dernières années, avec une augmentation significative de la violence des gangs, notamment depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021. Cette violence a entraîné des milliers de morts et le déplacement de centaines de milliers de personnes. Les appels à une intervention internationale se multiplient, le secrétaire général des Nations unies ayant récemment averti que, sans soutien supplémentaire, les gangs pourraient prendre le contrôle de Port-au-Prince, entraînant un effondrement du gouvernement.
Face à cette situation alarmante, le CND appelle à des réformes profondes au sein de toutes les institutions étatiques et à une mobilisation nationale pour restaurer l’ordre et la sécurité en Haïti.
