Les États-Unis envisagent de restreindre l’entrée des Haïtiens sur leur territoire sous l’administration Trump

L’administration du président Donald Trump envisage d’ajouter Haïti à une liste de pays dont les ressortissants pourraient faire face à des restrictions pour entrer aux États-Unis, selon des informations rapportées par le Miami Herald ce mardi 11 mars.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un décret signé par Donald Trump le 30 janvier, ordonnant aux agences fédérales d’identifier les pays jugés déficients en matière de contrôle des voyageurs. Haïti pourrait ainsi être soumis à des restrictions d’entrée, bien que leur nature exacte reste floue. Selon les sources du Miami Herald, Cuba pourrait être visé par une interdiction totale de voyage, tandis que les Haïtiens pourraient être soumis à des restrictions partielles. L’administration Trump justifie cette démarche par des préoccupations sécuritaires, arguant que certains pays ne disposent pas de dispositifs de vérification rigoureux pour leurs ressortissants.
Les implications de cette interdiction restent incertaines, mais elle pourrait compliquer davantage la situation des Haïtiens souhaitant se rendre aux États-Unis, notamment ceux bénéficiant du programme humanitaire instauré sous l’ère Biden. Déjà, plusieurs Haïtiens ont été soumis à des contrôles stricts à l’aéroport en Haïti avant d’embarquer pour les États-Unis, tandis que l’ambassade américaine à Port-au-Prince affiche l’un des taux de refus de visa les plus élevés de la région.
Cette annonce intervient dans un contexte de forte instabilité en Haïti, où les États-Unis jouent un rôle clé dans les opérations de lutte contre les gangs armés, notamment à travers le financement de la mission de soutien sécuritaire menée par le Kenya. Elle coïncide également avec la prolongation par la FAA de l’interdiction de vols commerciaux vers Port-au-Prince jusqu’en septembre 2025, après les tirs essuyés par des avions en novembre 2024.