Scandale BNC : Les Conseillers Présidentiels Récusent le Juge Benjamin Felismé et Menacent de Saisir le CSPJ

Dans le cadre du dossier controversé lié au scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC), les conseillers présidentiels impliqués ont officiellement récusé le juge Benjamin Felismé, chargé de l’instruction de cette affaire. Selon les avocats des conseillers, le magistrat n’est pas compétent pour juger leurs clients, ces derniers bénéficiant, selon eux, d’un statut spécial qui les soustrairait à la juridiction des tribunaux de droit commun. Cette position a été affirmée dans une déclaration où il est précisé que les conseillers présidentiels ne peuvent être traduits devant une juridiction ordinaire, en raison des privilèges liés à leur fonction.

L’un des principaux accusés, Louis Gérald Gilles, conseiller présidentiel cité dans le dossier, aurait, selon des informations disponibles, refusé de répondre à une convocation émise par le juge Felismé. Les avocats de M. Gilles et des autres conseillers avancent que ce dernier agit en violation du statut de leurs clients. Ils menacent de saisir le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) afin d’exiger la destitution du juge Felismé, accusé d’outrepasser ses prérogatives. En effet, ils affirment que toute tentative de poursuivre leurs clients constitue une atteinte à leurs privilèges et pourrait être interprétée comme une politisation du dossier.
De son côté, aucune communication officielle du juge Benjamin Felismé n’a encore été enregistrée sur cette récusation ou les accusations portées à son encontre. Toutefois, certains observateurs soulignent que cette situation pose de sérieuses questions sur l’égalité devant la justice et la capacité des institutions judiciaires à traiter des affaires impliquant des hauts responsables politiques. Alors que le scandale BNC continue de susciter l’intérêt public, les débats autour de l’indépendance de la justice et du rôle des privilèges constitutionnels restent au cœur des préoccupations.