VIV AYITI et l’UNIFOSH appellent à des actions concrètes pour la sécurité et la crise humanitaire

La structure politique VIV AYITI et l’Union des organisations des Forces sociales d’Haïti (UNIFOSH) ont tenu, ce lundi 10 mars 2025, une conférence de presse pour aborder plusieurs enjeux majeurs, notamment la crise sécuritaire, la situation des déplacés internes et la gestion des ressources publiques.
Lors de cette rencontre, Rony Thimoté, porte-parole de VIV AYITI, a salué l’entrée en fonction du nouveau coordonnateur du CPT, Fritz Alphonse Jean, tout en appelant à l’application effective du budget de guerre contre les groupes armés. Il a également dénoncé la politisation croissante de la Police nationale d’Haïti (PNH), qui, selon lui, entrave l’efficacité des opérations sécuritaires.

Tout en saluant la mise en place d’un Task Force gouvernemental pour lutter contre l’insécurité, Rony Thimoté a exhorté Fritz Alphonse Jean à adopter des mesures concrètes pour répondre à la crise multidimensionnelle que traverse le pays. Il a aussi interpellé les autorités douanières, les encourageant à appliquer des mesures drastiques pour contrôler le flux d’armes illégales entrant sur le territoire. Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité de passer d’une utilisation limitée des drones à des opérations de grande envergure, bien coordonnées, pour neutraliser les groupes criminels qui terrorisent la population.

De son côté, David Cossis, représentant de l’UNIFOSH, a exprimé sa vive préoccupation face aux conditions de vie infrahumaines des déplacés internes vivant dans des camps de fortune. Il a exhorté les dirigeants de l’Office national de la migration (ONM), de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ainsi que du Ministère des Affaires sociales et du Travail à assumer leurs responsabilités pour apporter des soins et une assistance appropriée à ces populations en détresse.

Présent à cette conférence, Biron Odigé a rappelé les engagements pris par les membres du CPT dans le cadre de l’Accord du 3 avril 2024, insistant sur l’importance de prioriser la crise sécuritaire pour garantir la réussite du processus en cours. Il a mis en garde contre le gaspillage des maigres ressources du pays dans des initiatives vouées à l’échec, telles que l’organisation d’un référendum ou d’une conférence nationale. Selon lui, à moins de 11 mois de l’échéance du 7 février 2026, il est urgent de concentrer tous les efforts sur le rétablissement de la sécurité, condition essentielle pour un retour à la normalité institutionnelle.