Dépenses excessives pour le carnaval en Haïti : l’opacité critiquée

La décision du gouvernement haïtien d’allouer près de 200 millions de gourdes pour l’organisation des festivités carnavalesques cette année a déclenché un débat animé quant à la gestion des fonds publics dans un contexte où les besoins urgents demeurent nombreux.

La répartition inégale des fonds a été particulièrement critiquée, avec la majorité des cartels intérimaires recevant des montants relativement modestes, tandis que d’autres ont bénéficié d’allocations considérables, soulevant ainsi des questions sur les critères de sélection.

Parmi les bénéficiaires des fonds, le Cartel intérimaire de Jacmel a reçu une somme impressionnante de 20 millions de gourdes, suivi de la Mairie du Cap Haïtien avec 15 millions. Cependant, c’est la Mairie de Port-au-Prince qui a obtenu le montant le plus élevé, avec une allocation de 50 millions de gourdes.

Ces chiffres ont suscité des critiques concernant l’opacité et l’inefficacité de l’utilisation des fonds publics. De nombreux citoyens s’interrogent sur la pertinence d’investir de telles sommes dans des festivités alors que des secteurs essentiels tels que l’éducation, la santé ou le développement économique nécessitent un soutien accru.