Ariel Henry au Kenya pour des négociations cruciales malgré l’impasse sur le déploiement policier
Le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, a récemment atterri au Kenya pour participer à la Sixième Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA-6) et d’autres engagements. Cependant, cette visite prend une tournure délicate alors que la mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, à laquelle le Kenya devait participer, reste dans l’impasse. La Haute Cour du Kenya a récemment jugé le déploiement anticonstitutionnel, tandis que des efforts sont déployés pour sceller un accord bilatéral entre les États-Unis et le Kenya.
Parallèlement, à Georgetown, en Guyane, Ariel Henry a pris un engagement envers la Communauté des Caraïbes (CARICOM) pour organiser des élections générales en Haïti d’ici le 31 août 2025. Cette annonce a été bien accueillie, mais les doutes persistent quant à la crédibilité d’Ariel Henry, qui n’a pas respecté ses engagements antérieurs en matière de démocratie.
Philip Davis, Premier ministre des Bahamas, a souligné que la CARICOM dirigera une équipe d’évaluation, soutenue par des acteurs internationaux, pour aider à la planification des élections en Haïti. Cependant, l’opposition et une partie de la société civile haïtienne contestent la légitimité d’Ariel Henry à la Primature.
La question cruciale demeure : combien de temps les négociations seront-elles nécessaires pour instaurer la confiance en Haïti, où la crise humanitaire et les défis sécuritaires persistent ? Alors que la population haïtienne fait face aux gangs armés, les promesses de changement politique restent une lueur d’espoir, mais la patience pourrait s’amenuiser rapidement. La population se demande combien de temps encore elle devra faire face seule à ces défis cruciaux.