Contestation des nominations au Conseil Présidentiel de Transition : Pierre Espérance souligne le manque de consensus
Les récentes nominations au sein du Conseil Présidentiel de Transition en Haïti ont suscité une vague de critiques de la part de Pierre Espérance, Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains. Dans une déclaration ferme, Espérance a dénoncé le processus de désignation de l’ex-sénateur Edgard Leblanc comme président du CPT, remettant en question le respect des termes de l’accord du 3 avril 2024.
Selon Espérance, l’absence de consensus adéquat entre toutes les parties prenantes a entaché la légitimité de ces nominations. Il souligne le caractère unilatéral de la désignation de Leblanc par le Bloc Majoritaire Indissoluble, dénonçant cette action comme un « coup d’état » contre l’accord du 3 avril.
Le manque de consultation et de représentativité dans ce processus a alimenté les critiques d’Espérance. Il rejette l’idée d’un « bloc majoritaire » au sein du Conseil Présidentiel, affirmant que cette structure n’est pas un parlement et que les décisions doivent être prises par consensus, conformément aux dispositions de l’accord.
De plus, Espérance remet en question la proposition de Fritz Bélizaire comme Premier Ministre, arguant que cette nomination contrevient également aux directives de l’accord du 3 avril. Il souligne l’importance de respecter la procédure formelle pour le choix du Premier Ministre, notamment en ce qui concerne la désignation par les secteurs concernés.
La critique d’Espérance ne se limite pas aux nominations elles-mêmes, mais s’étend également au rôle des membres observateurs du conseil, en particulier Frinel Joseph. Espérance estime que Joseph aurait dû jouer un rôle plus actif pour garantir un processus démocratique et inclusif dans la sélection des dirigeants de la transition.
Cette contestation souligne les tensions et les divisions persistantes au sein du Conseil Présidentiel de Transition, mettant en lumière les défis auxquels est confrontée la nation haïtienne dans sa quête de stabilité et de gouvernance démocratique.