Protestation des travailleurs du canal de la rivière Massacre : Mauvaises conditions et retards alimentaires
Depuis le début de la construction du canal sur la rivière Massacre à Ouanaminthe, les travailleurs, qu’il s’agisse d’ingénieurs, de techniciens, d’ouvriers ou de volontaires, se plaignent des mauvaises conditions de travail auxquelles ils sont confrontés. La principale préoccupation concerne les retards dans la distribution des repas, qui sont souvent servis très tard dans la journée.
Le projet de canalisation de la rivière Massacre, destiné à irriguer environ trois mille hectares de terres agricoles dans la plaine de Maribahoux, a suscité l’intérêt et le soutien de divers acteurs. Certains travaillent en tant que bénévoles, d’autres financent le projet, mais tous estiment que les travailleurs méritent une alimentation adéquate compte tenu des longues heures de travail.
Les travailleurs dénoncent le fait que les repas sont servis très tard, parfois vers 21h ou 22h, malgré leurs journées de travail exténuantes, qui se prolongent jusqu’à minuit, voire deux heures du matin. Ils s’interrogent sur les raisons de ces retards, qu’ils attribuent aux cuisiniers ou aux financeurs des repas pour les travailleurs du canal.
Les protestataires ont également souligné le besoin d’un meilleur accès à l’eau potable, qui doit être fraîche. Cette préoccupation s’étend même aux agents du Bureau de la Sécurité des Aménagements de la Frontière (BSAP) chargés de surveiller les travaux.
Le Secrétaire exécutif du Comité de gestion, Wiston Jean-Brévil, s’est engagé à prendre des mesures appropriées pour améliorer les conditions des travailleurs sur le chantier du canal de la rivière Massacre.
Alors que la construction du canal se poursuit, de nombreuses personnes estiment que ce projet revêt une importance nationale et qu’il est crucial pour la souveraineté alimentaire du pays. Les travaux se poursuivent dans l’objectif de terminer le projet à temps pour son inauguration prévue le 18 novembre, bien que des interrogations subsistent quant à sa réalisation et à ses retombées.