Restriction de départ pour deux anciens Parlementaires indexés dans le rapport de l’ULCC
Dans le dernier épisode des démarches anti-corruption en Haïti, l’ancien sénateur Nenel Cassy et l’ancien député Alfredo Antoine Junior se voient imposer une interdiction de quitter le pays. Cette décision a été officialisée par deux correspondances émanant du Commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première instance de Port-au-Prince, Jean Elder Guillaume, et adressées aux responsables de la Direction de l’Immigration et de l’Emigration.
Ces deux anciens parlementaires se retrouvent parmi les personnalités pointées du doigt par l’Unité de Lutte contre la Corruption dans ses récents rapports. Les allégations portent sur des actes de corruption présumés au sein d’institutions publiques, notamment à l’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA).
Face à ces accusations, l’avocat de l’ancien député de Kenscoff, Sonet Saint-Louis, a adopté une position de défiance envers le Parquet de Port-au-Prince. Lundi dernier, l’avocat a décliné l’invitation du Parquet, arguant de ce qu’il qualifie d’« illégalité » de la démarche.
D’un autre côté, les partisans de l’ancien sénateur Nenel Cassy ont exprimé leur désaccord avec la décision du chef de la poursuite légale. Des membres de son parti politique se sont manifestés devant le Parquet ce mardi, soulignant leur opposition à la mesure prise à l’encontre de leur leader.
Cette affaire souligne les tensions croissantes autour des efforts pour éradiquer la corruption en Haïti, révélant des divisions et des contestations juridiques au sein même des personnalités politiques visées.