Port-au-Prince, 11 décembre 2025 — Invité de Magik 9, l’ancien ministre de la Culture Pradel Henriquez a clarifié que l’UNESCO n’a pas reconnu le « compas direct » de Nemours Jean-Baptiste, mais bien le « compas d’Haïti » dans son ensemble. Le label « compas direct », protégé aux États-Unis, ne pouvait pas être utilisé par l’État haïtien dans une démarche internationale.

Pour contourner ce cadre juridique, le ministère a élaboré la notion de « compas d’Haïti », incluant le compas direct et ses dérivés comme le compas mamba, compas créole ou compas grouillade. Henriquez a rappelé que le processus avait débuté dès 2020 avec l’instauration du « Mois du compas » et des activités liées à la Fête de la musique (21 juin) et au Jour du compas (26 juillet), mobilisant artistes, communautés et institutions culturelles.

L’ancien ministre a souligné que cette démarche s’inscrivait dans un vaste programme de valorisation du patrimoine immatériel, qui a déjà permis de porter plusieurs dossiers comme la soupe joumou, le rara, la kassav, le métal découpé ou le carnaval de Jacmel auprès de l’UNESCO et de l’OIF.

Il a également salué le travail essentiel des fonctionnaires du ministère, souvent peu visibles, mais responsables du montage et du suivi des dossiers culturels, rappelant notamment l’épisode de la Soupe joumou en 2021, finalisée in extremis.

Pour Henriquez, le ministère de la Culture demeure un acteur clé dans la promotion et l’évolution de la musique haïtienne.

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