Port-au-Prince, 29 septembre 2025 – À deux jours de la rentrée scolaire fixée au 1er octobre, l’Institut National pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC), aux côtés de plusieurs directeurs d’écoles des départements de l’Ouest et du Sud-Est, a exprimé sa vive inquiétude et son indignation face à ce qu’il qualifie de décision « arbitraire et partisane » du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP).
Selon l’INDDESC, le ministre Antoine Augustin a annoncé la réouverture des classes sans tenir compte de la situation dramatique des établissements scolaires lourdement touchés par la violence des gangs. « La plupart des écoles de l’Ouest ont été vandalisées et pillées. Les bandits ont tout emporté, ne laissant derrière eux que les murs des salles de classe », a déclaré Fredo Jean Charles, coordonnateur de l’INDDESC, qui appelle les autorités à agir concrètement pour assister les directeurs et responsables d’écoles.
Les directeurs soulignent que le lancement de la nouvelle année académique devrait être précédé d’un recensement des établissements endommagés, en collaboration avec le Fonds National de l’Éducation (FNE). Selon eux, ignorer cette étape cruciale revient à accentuer les difficultés des responsables d’écoles, déjà fragilisés et contraints de faire face à des pertes importantes.
L’INDDESC plaide pour un dialogue constructif entre le MENFP et les directeurs d’écoles, afin de définir des solutions réalistes et inclusives. « La concertation est indispensable pour une politique éducative efficace », insiste M. Jean Charles, qui réaffirme sa détermination à défendre « le droit fondamental des enfants à une éducation de qualité, dans un cadre sûr et respectueux du calendrier pédagogique ».
Enfin, l’organisation appelle à la compréhension et à la collaboration du ministre Antoine Augustin et du directeur du FNE, Élyse Colagene, afin que la rentrée scolaire puisse être organisée dans un esprit de communion nationale, loin de toute démarche partisane.