La question que vous n’oser pas vous poser c’est il est où le malheur, il est où? Parce que vous avez peur de le causer rien qu’en vous posant la question. Et c’est pas très reposant, vous savez qu’il est ici ou là, ha il est quelque part.
Il est quelque part mais vous ne savez pas où ni par quel bout le prendre pour en venir à bout, et vous savez d’ailleurs et par ailleur que vous ne pouvez y mettre fin, non non non puisqu’il est la composante essentielle de votre destin.

L’impossibilité pour chacun de se sentir toujours bien à cause de je ne sais quoi d’inachevé qui vous rend méchant ou mauvais, les impuretés, les infidélités. Vous voyez tous ce qui va à l’encontre de la beauté, de la vérité et de l’éternité.
C’est ce qui nous fait dire lorsqu’on s’en tire que c’est pas la mort qui met fin à notre bonheur ou affine notre malheur mais le fait pur et dure de réaliser un jour ou peut-être une nuit que tout le monde se leurre que tout le monde, tout le monde trompe tout le monde. Il est là le malheur, alors bien sûr vous pouvez faire semblant d’en ignorer la portée, la teneur, mais il est là comme jamais. Il vous tient, il vous retient prisonnier.
Et si vous n’y prêtez pas toujours attention et bien c’est parce que vous avez été condamné à perpétuité, à part l’ironie d’un sort que vous vous êtes vous même jeté.
“Musset disait qu’entre la coupe et la lèvre il y an encore de la place pour un malheur”. Tous ceux qui n’ont jamais entendu parler Dieu connaissent ce vers ou ce revers, mais alors par cœur…