La cassave haïtienne inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO

L’inscription de la cassave sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO a été saluée comme une reconnaissance importante de ce savoir-faire ancestral caribéen. Selon les déclarations de l’UNESCO, cette décision vise à promouvoir les pratiques culturelles vivantes et à sensibiliser les jeunes générations à l’importance de préserver ce patrimoine. Toutefois, au-delà de cette célébration, des questions subsistent sur la capacité des pays concernés à protéger efficacement ce savoir-faire face aux défis économiques et sociaux persistants.

Des experts ont indiqué que cette reconnaissance internationale pourrait ouvrir la voie à une promotion économique et touristique de la cassave. En effet, elle pourrait stimuler la production locale, encourager la consommation des produits dérivés et renforcer les économies locales. Cependant, certains observateurs soulignent qu’il reste à garantir que les communautés détentrices de ce patrimoine soient véritablement les bénéficiaires des retombées économiques. Selon plusieurs associations locales, la préservation de ces traditions exige également des investissements pour moderniser les outils de production tout en respectant les techniques artisanales.

En mettant en lumière la cassave, l’UNESCO rappelle l’importance de préserver un pan fondamental de l’identité culturelle des Caraïbes. Mais pour que cette reconnaissance se traduise en un véritable moteur de développement, il faudra, selon les organisations communautaires, des actions concrètes : financement de programmes éducatifs, soutien aux petits producteurs et mise en place de politiques publiques adaptées. L’inscription seule ne suffit pas à protéger ce patrimoine face à l’érosion culturelle et à la pression économique. La balle est désormais dans le camp des États et des partenaires pour transformer cet honneur en une opportunité durable.