Le CPT dénonce les pratiques discriminatoires en République dominicaine

Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a vivement réagi, ce jeudi, aux nouvelles mesures adoptées dans 33 hôpitaux publics de la République dominicaine, où l’accès aux soins médicaux pour les étrangers est désormais conditionné à une vérification préalable de leur statut migratoire. Selon ce protocole controversé, les patients en situation irrégulière ne reçoivent que des soins d’urgence avant d’être systématiquement expulsés.

Cette politique migratoire, jugée répressive, a été fermement condamnée par plusieurs organisations internationales. Amnesty International a exhorté le gouvernement dominicain à revenir sur cette décision. « Nous demandons instamment au président Luis Abinader de mettre fin aux expulsions collectives et de garantir un accès sans entrave aux soins de santé », a plaidé Ana Piquer, directrice régionale de l’ONG pour les Amériques.
Dans son communiqué, le CPT appelle les autorités dominicaines à respecter les droits fondamentaux des migrants haïtiens, en particulier le droit à la santé et à un traitement digne. Il invite également à la reprise d’un dialogue bilatéral pour établir une gestion plus humaine, équilibrée et durable des flux migratoires entre les deux pays.

Face à l’augmentation des expulsions, les dirigeants haïtiens insistent sur la nécessité d’une réponse nationale coordonnée. Le CPT exhorte les institutions haïtiennes à mettre en place un dispositif d’accueil décent pour les compatriotes rapatriés, tout en réaffirmant son engagement à défendre les droits des citoyens haïtiens où qu’ils se trouvent.