L’insécurité prive des milliers d’enfants haïtiens de leur droit à l’éducation

La montée en puissance des gangs armés dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince met en péril le système éducatif haïtien. Face à l’insécurité grandissante, de nombreuses écoles, notamment à Nazon, Lalue et sur l’avenue Poupelard, ont été contraintes de fermer ou de se relocaliser vers des zones plus sécurisées comme Delmas et Pétion-Ville. D’autres établissements n’ont eu d’autre choix que de cesser définitivement leurs activités, plongeant des milliers d’élèves dans l’incertitude.

Cette crise éducative a des conséquences dramatiques pour les enfants, privés de leur droit fondamental à l’instruction. Les parents, déjà éprouvés par des conditions économiques précaires, peinent à trouver des alternatives viables pour assurer la scolarité de leurs enfants. Certains se retrouvent dans l’incapacité de payer de nouveaux frais de réinscription, tandis que d’autres doivent faire face à l’absence totale d’établissements disponibles dans leur secteur.
Lundi 10 mars, des responsables d’écoles ont convoqué les parents pour discuter d’éventuelles relocalisations, mais aucune solution concrète n’a encore été mise en place. Pendant ce temps, l’angoisse grandit au sein des familles, conscientes du danger que représente cette interruption prolongée de l’éducation pour l’avenir de leurs enfants.

Si aucune mesure urgente n’est prise pour sécuriser les établissements scolaires et garantir un accès équitable à l’éducation, Haïti risque de voir émerger une génération sacrifiée, privée des outils nécessaires pour bâtir un avenir meilleur.