Ministère fantôme : la Défense absente face à la crise sécuritaire
Port-au-Prince, mai 2025 – Alors que le pays est ravagé par une insécurité galopante, le ministère de la Défense reste étonnamment silencieux, suscitant incompréhension, colère et frustration au sein de la population. Dirigé par Jean Michel MOÏSE, ce ministère semble aujourd’hui coupé de sa mission première : protéger les citoyens et renforcer la sécurité nationale.
Une institution invisible dans la tourmente
Depuis des mois, la violence se propage à travers le pays, des quartiers entiers sont sous le joug des gangs, et les habitants se demandent où sont passées les forces censées garantir leur sécurité. Pourtant, des fonds importants ont été alloués au ministère, dans un contexte d’urgence nationale. Mais sur le terrain, aucune stratégie, aucune action concrète n’est visible.
Ce silence opérationnel est perçu par beaucoup comme le reflet d’un leadership défaillant, voire complice. De nombreux observateurs accusent le ministre de passivité, alors que le Conseil présidentiel multiplie les appels à l’engagement des institutions clés de l’État.
Des soupçons lourds pèsent sur la gestion interne
Pire encore, des accusations de détournement de fonds et de favoritisme viennent ternir davantage l’image du ministère. Des sources internes font état de pratiques douteuses autour de la gestion des ressources dédiées à l’intelligence nationale et aux opérations sensibles. Certaines lignes budgétaires, comme celle destinée aux cartes de débit pour interventions rapides, seraient exploitées à des fins personnelles ou pour récompenser des proches.
Ces allégations, si elles sont confirmées, constitueraient une grave trahison envers une population déjà fragilisée par l’insécurité et la précarité.
La société civile réclame des comptes
Face à ce qu’elle considère comme une faillite institutionnelle, la société civile appelle à l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante. L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) est vivement interpellée pour faire la lumière sur l’utilisation des fonds publics dans ce ministère crucial.
Dans un contexte où chaque gourde investie devrait être un pas vers la paix, la transparence n’est plus un luxe mais une exigence vitale.
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Pendant que l’État-major de la Défense reste silencieux, c’est tout un peuple qui vit au rythme de la peur. Il est temps que la lumière soit faite sur les responsabilités de chacun – car une nation sans sécurité est une nation sans avenir.
