La Plateforme pour l’intégration des masses populaires (PIMAP) tire la sonnette d’alarme face à la crise sécuritaire qui continue de ravager le pays. Dans une note rendue publique, son responsable de communication, Jean Philippe Paul, a exhorté les autorités en place à prendre des mesures drastiques afin de rétablir l’ordre et la paix. « La situation a trop duré, le peuple n’en peut plus », a-t-il déclaré en dénonçant l’inaction du pouvoir face aux violences armées.

Jean Philippe Paul a également critiqué l’ingérence de la communauté internationale dans les affaires sécuritaires du pays. Selon lui, les différentes formes de coopération avec des forces étrangères n’ont jamais apporté de résultats tangibles. Il estime anormal que les dirigeants continuent de signer des contrats avec des mercenaires étrangers, alors que la solution pourrait passer par l’intégration de la jeunesse dans les rangs des forces de sécurité.
Le responsable de communication de PIMAP appelle aussi les autorités à fournir des moyens adéquats aux agents de l’ordre afin de contrer efficacement les gangs. Il réclame la réouverture des routes nationales prises en otage par les groupes armés, ce qui paralyse les activités des paysans, des commerçants, notamment les *madan sara, et contraint des milliers de déplacés à abandonner leurs quartiers aux mains des caïds.

Enfin, PIMAP dénonce la dégradation des conditions de vie, marquée par le manque de soins de santé et de biens de première nécessité. L’organisation recommande au ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle la mise en place de programmes de subvention en faveur des parents, particulièrement ceux victimes de la violence armée. Pour la plateforme, un retour à l’ordre s’impose afin de mettre un terme à ce fléau qui plonge Haïti dans le chaos.