Ariel Henry désapprouve le recours au « Bwa kale » pour lutter contre les bandits
Le Premier ministre Ariel Henry ne pense pas que l’opération “Bwa Kale” soit une bonne idée. Dans un message préenregistré à l’occasion de la fête de l’Agriculture et du Travail, ce lundi 1er mai, le chef du gouvernement désapprouve ce type de justice expéditive. qui a éclaté au pays depuis le lynchage des prétendus bandits à Canapé-Vert, Turgeau et Debussy, le lundi 24 avril.
Si plus d’un croit que l’opération « Bwa kale » peut aider à exterminer les gangs, le Premier ministre Ariel Henry dit préférer l’arrestation des bandits à leur lynchage. Dans son intervention, le titulaire de la Primature dit reconnaitre que la population en a ras-le-bol de l’insécurité. Cependant, « le peuple ne doit pas laisser les mauvais plans lui faire jouer à des jeux sordides », exhorte Ariel Henry qui appelle plutôt la population à « garder le clame » et à continuer de « coopérer avec la police, d’accompagner la police, de donner des informations à la police, sur toutes les personnes suspectes dans leur région d’origine. »
Le Dr Ariel Henry évoque les efforts de son gouvernement pour briser le pouvoir des gangs armés. « Mon gouvernement, comme nous l’avons toujours promis, travaille avec des partenaires locaux et internationaux pour établir la sécurité dans le pays. Qu’on le veuille ou non, ça se fera », promet Ariel Henry.
Le Premier ministre affirme que les niveaux élevés de violence armée et d’insécurité ont un effet destructeur sur le développement « À cause de l’insécurité, nous avons perdu beaucoup d’emplois dans les usines. En raison de l’insécurité, de nombreux Haïtiens ont quitté le pays. Avec l’insécurité telle qu’elle est aujourd’hui, les investisseurs étrangers ne viendront pas investir dans le pays, pour créer les emplois dont nous avons besoin. Avec cette insécurité, les touristes et la diaspora ne pourront pas dépenser d’argent dans le pays et acheter nos produits locaux », soutient Ariel Henry.
Selon lui, « Le pays doit retrouver la paix. Le pays a besoin de retrouver plus de sérénité. Le pays a besoin de sécurité pour que nous puissions commencer à lutter contre la pauvreté, le chômage, la faim, la mauvaise santé et l’oppression des chrétiens vivants. »