Une haïtienne victime de détention illégale et d’agression sexuelle en République Dominicaine
Une ressortissante haïtienne a récemment révélé qu’elle avait été détenue illégalement et agressée sexuellement en République dominicaine alors qu’elle tentait de quitter le pays pour se rendre au Nicaragua. Cette histoire tragique met en lumière les défis auxquels sont confrontés de nombreux Haïtiens en République dominicaine alors que les tensions entre les deux pays voisins ont augmenté en raison de la construction controversée d’un canal sur la rivière Massacre à Ouanaminthe.
La femme, identifiée sous le nom de Stephy Graph, a expliqué qu’elle se trouvait à l’Aéroport International des Amériques (AILA) en République dominicaine avec son fils de 4 ans. Bien qu’elle ait passé les deux premiers contrôles à l’aéroport, le troisième contrôle a soudainement exigé d’elle le paiement d’une taxe de 17 000 pesos. Après avoir payé cette somme, elle pensait pouvoir continuer son voyage vers le Nicaragua, mais c’est à ce moment-là que sa situation a pris un tournant tragique.
Les agents de l’immigration ont prétendu que ses passeports et visas étaient invalides, ce qui a entraîné sa détention à l’aéroport. Cependant, l’histoire prend une tournure encore plus sombre lorsque Stephy Graph révèle qu’elle a été agressée sexuellement par un agent de la police de l’immigration, même en présence de son fils.
La jeune femme a été ensuite transférée à la Direction Générale de l’Immigration, où elle est toujours détenue. Les autorités dominicaines exigent désormais le paiement de 30 000 pesos pour la libérer.
Cette tragédie met en évidence les vulnérabilités auxquelles sont confrontés de nombreux Haïtiens en République Dominicaine, en particulier dans le contexte de la récente escalade des tensions diplomatiques entre les deux pays. Les défenseurs des droits de l’homme ont exhorté les autorités à enquêter sur cette affaire et à garantir que justice soit rendue à Stephy Graph et à toutes les personnes qui sont victimes d’abus similaires.
