Enquête au Kenya concernant le déploiement de policiers en Haïti dans le cadre de la mission multinationale

Alors que la mission multinationale de sécurité, dirigée par le Kenya, s’apprête à être déployée en Haïti, des membres de l’opposition kenyane expriment leurs préoccupations quant à l’envoi de leurs policiers sur un territoire miné par la violence des gangs armés. .

Haïti, souvent qualifié de lieu inhospitalier (selon le chroniqueur français Vincent Hervouët), s’apprête à accueillir un contingent de 1000 policiers kenyans dans le cadre d’une mission multinationale de soutien à la Police Nationale d’Haïti. Bien que le gouvernement kenyan se soit déclaré prêt à fournir cette aide technique aux Haïtiens qui font face aux violences des gangs armés, certains membres de l’opposition kenyane manifestent leur inquiétude quant à la préparation de leurs soldats pour une mission dont les détails restent flous. .

Ils estiment que les policiers kenyans, bien que possédant une expérience similaire au Libéria, ne sont pas suffisamment préparés pour une intervention de cette envergure, qui nécessitera des affrontements avec des groupes armés lourdement équipés, actifs dans la capitale haïtienne et d’autres villes de province.

Pour l’heure, les opposants au gouvernement kenyan réclament des explications, arguant que le Parlement kenyan aurait dû donner son approbation à cette intervention « robuste », à l’instar de ce qui avait été fait lors de l’envoi de troupes au Libéria. dans le cadre d’une mission spéciale.

Notons qu’un remaniement ministériel a eu lieu au Kenya le mercredi 4 octobre 2023, avec le transfert du ministre des Affaires étrangères, impliqué dans le dossier haïtien, au ministère du Tourisme.