Plus de 10 000 personnes déplacées en moins d’une semaine à cause des violences des gangs, selon l’OIM

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a rapporté que 10 056 personnes ont été déplacées en moins d’une semaine à la suite d’attaques perpétrées par des gangs armés à Port-au-Prince, Delmas et Tabarre. Selon les données publiées ce 23 octobre 2024, 8 361 personnes ont dû fuir leurs maisons dans les zones de Port-au-Prince et Delmas, tandis que 1 695 autres ont été déplacées à Tabarre, sous la pression des violences croissantes.

L’OIM précise que ces déplacements massifs sont principalement dus à l’intensification des affrontements entre gangs dans les quartiers densément peuplés, où les habitants se retrouvent piégés dans des zones de combat. Selon un rapport de l’organisation, de nombreux déplacés se trouvent dans des conditions précaires, cherchant refuge dans des centres temporaires ou des bâtiments publics. Un responsable de l’OIM a indiqué que la situation humanitaire dans ces zones est critique et que des efforts sont en cours pour fournir une assistance de première nécessité.

Face à cette crise, certains responsables locaux appellent à une intervention plus soutenue des autorités et de la communauté internationale pour rétablir la sécurité dans la capitale. Toutefois, l’OIM déclare que le nombre de déplacés pourrait encore augmenter dans les prochains jours, compte tenu de l’instabilité persistante. Plusieurs familles déplacées interrogées ont indiqué ne pas savoir quand elles pourront retourner chez elles, craignant une reprise des violences.