83 soldats guatémaltèques et salvadoriens arrivent en Haïti

Ce vendredi 3 janvier 2025, un contingent composé de 75 soldats guatémaltèques et de 8 soldats salvadoriens a été accueilli en Haïti dans le cadre des efforts internationaux pour rétablir l’ordre et combattre les gangs armés. Lors d’une cérémonie officielle à l’aéroport international Toussaint Louverture, plusieurs personnalités étaient présentes, dont le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, l’Ambassadeur américain Denis Hankins, ainsi que le Commandant de la force multinationale en Haïti, l’Inspecteur Général Godfrey Otunge, et le Directeur Général a.i. de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Normil Rameau. Selon les autorités, ce renfort vient appuyer les forces déjà sur le terrain, notamment les policiers kenyans, dans le cadre de la Mission de Soutien à la Sécurité (MSS).

Selon un communiqué officiel, un second contingent de 75 soldats guatémaltèques devrait prochainement arriver en Haïti, augmentant ainsi les effectifs disponibles pour soutenir la PNH. Ces soldats auront pour mission de renforcer les capacités opérationnelles des forces haïtiennes, dans un contexte où les violences des gangs armés continuent de menacer la stabilité nationale. M. Normil Rameau a réaffirmé l’importance du partenariat entre la police et la population (MPP) pour instaurer une paix durable et restaurer la sécurité sur tout le territoire. Toutefois, plusieurs experts soulignent que l’efficacité de ces interventions dépendra également de la capacité des forces locales à prendre le relais sur le long terme et à garantir la stabilité après le départ des contingents étrangers.

Bien que cet appui soit salué par certains, d’autres interrogent la durabilité de la stratégie en cours. Des observateurs estiment qu’au-delà des déploiements militaires, une réponse globale à la crise nécessite des investissements dans les infrastructures, l’éducation et l’économie pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité. Par ailleurs, des doutes subsistent sur la coordination entre les différents acteurs impliqués et sur l’implication des populations locales dans ce processus.