Antony Monnely ou le destin d’un rude travailleur

Dans un pays où la mobilité sociale reste un défi majeur surtout pour les couches issues de la classse moyenne, il y a des gens qui ont su oser franchir le rubicon pour s’imposer dans la cour des grands noms. Et Antony Monnely en est apparemment un.
Né en 1976 à La Gonave (une petite Île d’Haïti), Antony Monnely a grandi dans une famille modeste qui a toujours cru dans la vertu du travail.

Ce fils de paysan, élément de la classe moyenne, a taillé sa réputation au prix de grands sacrifices pour s’imposer aujourd’hui comme un entrepreneur investissant dans divers domaines d’activités.
Loin d’être un novice dans l’entrepreneuriat, Antony Monnely a commencé ses armes dans le business dès son jeune âge comme un petit détaillant.
À force de discipline, de persévérance et de rigueur, on va découvrir en lui un homme multidimensionnel. Il s’est illustré tour à tour dans les secteurs de l’immobilier, restauration et pétrolier tant en Haïti qu’à l’étranger.
Religieux et père de famille, Antony Monnely a créé des emplois actifs au bénéfice d’une centaine de personnes. Il est très impliqué dans des activités sociales dans plusieurs régions du pays comme le Nord, l’Ouest et la Grand’Anse.
M. Monnely est un entrepreneur sombre qui se targue de sa bonne réputation. Son nom n’est jusque-là jamais associé à de scandales à même de ternir son image, se félicite-t-il fièrement. Il se croit d’ailleurs un modèle de réussite dans les affaires en Haïti. « Je partage tout mon succès dans le business à mon frère Edgard Monnely qui est d’ailleurs mon associé », se rejouit celui qui se présente comme un homme de bon commerce.
Croyant et membre influent de l’église Shekinah, il persiste à croire que l’investissement en Haïti, un pays où l’instabilité s’impose comme norme, n’est qu’un acte de foi. Et il a osé ce pari en jetant un pavé dans la marre. “J’exhorte les jeunes à miser sur leurs capacité et à bosser dur pour bâtir un avenir meilleur. Car le destin de notre pays ne dépend que des jeunes, mais surtout des jeunes qui croit dans le travail et dans l’entrepreneuriat », a en fin conseillé l’homme d’affaires qui n’entend pas pourtant prêché dans le désert.
*Anny R. Lambert*