Lesly Voltaire plaide pour un soutien international après son voyage en Europe

De retour d’une mission diplomatique en Europe, Lesly Voltaire, coordinateur du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), a dressé un bilan de son déplacement lors d’un point de presse à l’aéroport international Toussaint Louverture. Selon lui, cette tournée avait pour objectif de mobiliser des appuis internationaux face à la crise multidimensionnelle que traverse Haïti. Il a notamment rencontré le pape François, le président français Emmanuel Macron et des responsables d’organisations internationales pour discuter de l’aide humanitaire, de la sécurité et des défis structurels du pays.

Lesly Voltaire a indiqué que l’un des points forts de son voyage a été sa rencontre avec le souverain pontife, où il a plaidé pour l’implication du Vatican dans l’organisation d’une conférence sur la crise humanitaire haïtienne. Selon lui, la suspension de certaines aides internationales, notamment américaines, risque d’aggraver la situation alimentaire et économique en Haïti. Il a également abordé la question des déportations annoncées par l’administration Trump, soulignant leur impact potentiel sur les transferts de fonds, une ressource vitale pour de nombreux foyers haïtiens. Toutefois, certains analystes restent sceptiques quant aux retombées concrètes de cette démarche, rappelant que les appels à l’aide internationale ne se traduisent pas toujours par des actions immédiates et efficaces.
Lors de son escale en France, Lesly Voltaire a eu un échange avec le président Emmanuel Macron sur la sécurité en Haïti et la transformation de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) en une opération de maintien de la paix sous l’égide des Nations unies. Il a précisé avoir demandé l’intervention de la France auprès de la Russie et de la Chine pour éviter un éventuel veto au Conseil de sécurité. Selon lui, Emmanuel Macron a également évoqué la dette de l’indépendance imposée à Haïti en 1825, annonçant une déclaration officielle prévue pour le 17 avril 2025 à l’occasion du bicentenaire de cette rançon. Cependant, certains observateurs estiment que ce type de reconnaissance symbolique, bien qu’important, ne garantit pas de réparations concrètes pour Haïti. En dépit de ces engagements diplomatiques, la question demeure : ces initiatives permettront-elles d’apporter une réponse tangible à la crise persistante qui frappe le pays ?