Trois policiers tués en 24 heures : deux policiers abattus en pleine tentative de kidnapping, un autre tué à Mirebalais

La Police nationale d’Haïti (PNH) pleure la perte de trois de ses agents tués dans deux incidents dramatiques survenus dans un contexte de recrudescence de la violence armée sur le territoire national.

À Port-au-Prince, deux inspecteurs divisionnaires de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO), Rony Jose et Job Sulmond, ont été abattus sur la route de l’aéroport. Les deux agents, affectés à la Direction départementale Ouest 1, accompagnaient un collègue à une institution bancaire lorsqu’ils sont tombés sur une tentative d’enlèvement en cours. Selon les précisions du porte-parole adjoint de la PNH, Lionel Lazarre, les policiers sont intervenus, provoquant une riposte meurtrière des kidnappeurs, identifiés comme des membres du gang dirigé par un individu connu sous le pseudonyme de « Chalè ».

« Les criminels ont ouvert le feu sur le véhicule des policiers. Les deux inspecteurs ont été transportés d’urgence à l’hôpital, où leur décès a été constaté », a déclaré Lionel Lazarre, dans une intervention diffusée sur les réseaux sociaux officiels de la PNH. Il a précisé que la personne visée par l’enlèvement a pu s’échapper, et a réfuté les rumeurs faisant état d’un troisième policier kidnappé.

Les inspecteurs Jose et Sulmond étaient reconnus comme des formateurs expérimentés, ayant récemment encadré de nouveaux membres de l’UDMO. « Ils étaient considérés comme des modèles de professionnalisme par leurs collègues », a souligné Lazarre.

Pendant ce temps, dans le département du Centre, un autre drame a frappé les forces de l’ordre. À Mirebalais, le policier Garry Lyma, membre de l’Unité temporaire anti-gang (UTAG), a été tué lors d’un affrontement armé avec des bandits dans l’exercice de ses fonctions. La présidence haïtienne, dans une note officielle, a exprimé sa « profonde tristesse » et salué le « courage et le sacrifice » de cet agent tombé au combat.

Ces pertes tragiques surviennent alors que les forces de sécurité continuent de faire face à une escalade de la violence alimentée par les groupes criminels qui multiplient les attaques contre les civils et les institutions.