Un accord délicat : Les États-Unis libèrent dix citoyens en échange du relâchement d’Alex Saab par le Venezuela
Les États-Unis ont annoncé mercredi la libération de dix de leurs ressortissants détenus au Venezuela, marquant un pas délicat dans les relations entre les deux nations. Cette libération a été rendue possible grâce à un accord complexe où le gouvernement vénézuélien a accepté de relâcher les Américains en échange de la libération d’Alex Saab, un proche du président Maduro, accusé de malversations financières par la justice américaine.
Alex Saab, accueilli en héros dans son pays, a été remis en liberté aux États-Unis suite à une décision qualifiée d' »extrêmement difficile » par la Maison Blanche. Cet échange fait partie d’un accord bilatéral où le Venezuela a libéré plus d’une dizaine de citoyens américains, dont six étaient détenus sans fondement depuis l’aggravation des tensions diplomatiques sous l’administration de Donald Trump.
Parmi les personnes libérées figurent deux anciens militaires, Luke Alexander Denman et Airan Berry, condamnés à 20 ans de prison pour une tentative avortée de renversement de Nicolás Maduro en 2020. Également, l’homme d’affaires malaisien Francis Leonard, surnommé « Fat Leonard », a été relâché après son arrestation au Venezuela en septembre 2022, fuyant ainsi les charges aux États-Unis liées à un scandale de corruption majeur impliquant des officiers de l’US Navy.
Interrogé par des journalistes, le président Joe Biden a justifié ces négociations avec le Venezuela, soulignant qu’il était essentiel de garantir la libération de citoyens américains détenus illégalement. « Nous avons conclu un accord avec le Venezuela pour des élections libres, et jusqu’à présent, ils ont respecté leurs engagements », a déclaré le chef de la Maison Blanche.
Ce développement intervient dans un contexte de réchauffement des relations entre Washington et Caracas. En octobre dernier, un accord avait été conclu, autorisant la présence d’observateurs internationaux lors des élections présidentielles de 2024 au Venezuela. En signe de détente, les États-Unis ont temporairement assoupli leurs sanctions économiques imposées en 2019, tandis que le président Maduro a ordonné la libération de cinq prisonniers politiques.
