La menace des postes de péage illégaux : un rapport alarmant du RNDDH en Haïti
Un rapport du Réseau National de Défense des Droits de l’Homme (RNDDH), publié le mercredi 10 avril 2024, met en lumière une situation préoccupante en Haïti : l’installation de treize (13) postes de péage par des bandits armés à travers le pays, dans le but de rançonner la population.
Selon les données du Syndicat Mouvement Unifié des Transporteurs Haïtiens (MUTH) combinées avec celles du RNDDH, ces postes de péage illégaux sont répartis comme suit :
- Trois (3) postes dans la commune de Port-au-Prince, notamment à la Ruelle Alerte, près du cimetière de Port-au-Prince, à Martissant et à Fontamara.
- Trois (3) postes dans la commune de Cité Soleil, à Cité Soleil, La Saline et à Drouillard.
- Deux (2) postes sur la route nationale #1, à Titanyen et entre Saint-Marc et Gonaïves.
- Deux (2) postes sur la route nationale #2, à Paloma près du cimetière de Carrefour et à Mariani.
- Un (1) poste sur la route nationale #3, à Onaville 12.
- Un (1) poste sur la route nationale #5, entre Gros Morne et Port-de-Paix.
- Un (1) poste sur la route nationale #8, à Calvaire, Croix-des-Bouquets.
Ce rapport alarmant révèle la manière dont les gangs armés ont bureaucratiquement institutionnalisé la criminalité, exigeant des sommes allant de 5 000 à 20 000 dollars par semaine des entreprises pour leur permettre de fonctionner. De plus, les postes de contrôle et les rackets associés sont devenus une source majeure de revenus pour ces groupes criminels, collectant des millions de gourdes haïtiennes chaque jour.
Face à cette situation, il est urgent que les autorités haïtiennes prennent des mesures concrètes pour éliminer ces postes de péage illégaux et restaurer la sécurité dans le pays.