Réouverture de l’hôpital Chancerelles après neuf mois de fermeture

Après neuf mois de fermeture, la maternité Isaïe Jeanty et Léon Audain, plus connue sous le nom de l’hôpital Chancerelles, a officiellement rouvert ses portes le lundi 2 décembre 2024. Lors d’une cérémonie officielle, le ministre de la Santé Publique et de la Population, Dr. Duckenson Lorthé Bléma, a salué cette réouverture comme une étape cruciale pour renforcer l’accès aux soins de santé maternelle dans un contexte national marqué par de graves crises humanitaires et sécuritaires. L’initiative a été rendue possible grâce au soutien financier et technique de l’ONG médicale ALIMA (Alliance for International Medical Action) ainsi qu’à la collaboration de plusieurs partenaires locaux et internationaux.

Selon les déclarations du ministre, l’hôpital, qui était fermé en raison de problèmes structurels et de l’instabilité sécuritaire, a été réhabilité pour répondre aux normes minimales en matière de soins maternels. Il a également souligné que cette réouverture vise à offrir des services essentiels, notamment des soins prénataux, des accouchements assistés et des traitements postnataux. Cependant, plusieurs défis demeurent. Selon un membre du personnel médical présent lors de la cérémonie, les capacités opérationnelles de l’hôpital restent limitées, notamment en termes de ressources humaines et de matériel médical, ce qui pourrait compliquer la réponse aux besoins croissants des populations vulnérables.

Les responsables du ministère de la Santé appellent à une mobilisation accrue des ressources pour maintenir les services hospitaliers dans un contexte d’insécurité persistante. Ils ont également exhorté les acteurs de la société civile et les partenaires internationaux à continuer de soutenir les efforts visant à réhabiliter les infrastructures de santé à travers le pays. En dépit de cette réouverture, certains observateurs estiment qu’il faudra davantage d’actions concrètes pour garantir un accès équitable et durable aux soins de santé pour les femmes enceintes et les nouveau-nés, particulièrement dans les zones les plus affectées par l’insécurité.