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« Il n’y a pas d’écoles de journalisme illégales en Haïti », déclare Samuel Germain de l’INFP

« Il n’y a pas d’écoles de journalisme illégales en Haïti », déclare Samuel Germain de l’INFP

En réponse à l’article de AyiboPost sur les écoles techniques et professionnelles non reconnues par l’Institut national de la formation professionnelle (INFP), un cadre de cette institution affirme que les écoles de journalisme n’ont rien à se reprocher.

L’article avait fait grand bruit. Le 23 mars 2023, le journal en ligne révélait que l’Institut francophone de journalisme (IFJ) faisait partie d’une liste d’écoles non certifiées par l’Etat. Un article visiblement mal perçu par Samuel Germain, du service accréditation de l’INFP, qui a très vite réagi.

À propos de la liste des écoles non reconnues, Samuel Germain confirme l’existence de cette liste qui « n’a jamais été publiée » et sur laquelle ne figure pas l’Institut francophone de journalisme. L’institution où il travaille « n’a jamais pointé du doigt l’IFJ », indique Samuel germain qui défend l’INFP face à cette liste dont seulement le nom d’une seule école de journalisme ressort. Le média en ligne a « sans doute publié un article à charge pour jeter l’opprobre sur l’Institut francophone de journalisme. « L’INFP ne reconnaît aucune école de journalisme dans le pays, mais cela ne signifie pas que les écoles de journalisme sont illégales pour cela », a précisé le cadre de l’INFP.

Samuel Germain a tenu à rappeler que pour créer une école professionnelle en Haiti, une autorisation délivrée par l’Institut national de la formation Professionnelle (INFP) est requise. Toutefois, les écoles de journalisme ne sont pas soumises à cette autorisation et font l’objet d’une déclaration adressée aux mairies qui leur accordent une patente.

« C’est vrai que le journalisme est un métier, mais l’INFP ne couvre pas le domaine du journalisme ». Pour Samuel Germain, c’est le ministère de la Communication qui aurait dû réguler l’enseignement du journalisme en Haiti.

L’absence de reconnaissance officielle n’a pas empêché un processus de disciplinarisation de savoirs pratiques propres au métier du journalisme. En 2015, Rotchild François Junior, qui était à l’époque ministre de Communication, a tenté de réguler le secteur de la formation. L’ancien titulaire du ministère de la Culture et de la Communication (MCC), a pris diverses initiatives afin d’améliorer la qualité de la formation au journalisme. En ce sens, le patron de RFM, a rencontré les différents directeurs d’écoles de journalisme de la capitale dont le PDG de l’Institut Francophone de Journalisme (IFJ), Philippe Jasmin. Le but principal de la rencontre était l’identification des cours qui doivent être inclus dans un programme d’études de journalisme.

Au cours de cette rencontre, Rotchild François Junior les a invités à lui proposer des modèles de cursus pour la formation au journalisme qu’il allait lui-même passer en revue et valider plus tard le document final de référence. Ce programme de formation allait être soumis au Parlement haïtien pour examen en vue de sa ratification. Cela n’a malheureusement pas abouti. Rotchild François Junior a remis sa démission au premier ministre Evans Paul, dans une lettre datée du 15 septembre 2015.

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