La Cheffe du BINUH exclut toute nouvelle transition politique en Haïti, appelant à des élections démocratiques

La Représentante du Secrétaire Général des Nations-Unies en Haïti, Maria Isabel Salvador, a fermement rejeté l’idée d’une nouvelle transition politique dans le pays. Selon elle, seule la voie des élections démocratiques peut légitimement amener de nouveaux acteurs politiques au pouvoir.

Alors que le mandat du Premier Ministre a.i., Ariel Henry, arrive à son terme et que des débats émergent sur la possibilité de sa reconduction à la Primature, Maria Isabel Salvador a pris position en faveur d’un processus électoral transparent et participatif.

« Le seul chemin pour sortir d’une transition politique, ce sont des élections démocratiques, transparentes et participatives. On ne sort pas d’une transition par une nouvelle transition », a-t-elle déclaré sur son compte X (ancien Twitter), mercredi.

La Cheffe du BINUH a critiqué ceux qui prônent une « nouvelle transition », les accusant de s’éloigner des principes démocratiques au profit de leurs intérêts personnels, au détriment de l’intérêt du peuple.

Dans un contexte marqué par une insécurité généralisée, Maria Isabel Salvador a souligné que la restauration d’un climat de paix sur l’ensemble du territoire national est une condition préalable essentielle pour la tenue d’élections démocratiques.

« Haïti a besoin de paix pour élire en démocratie ses autorités, établir l’état de droit et reconstruire les institutions nécessaires pour avancer vers le développement durable », a-t-elle affirmé, soulignant le droit du peuple haïtien de participer à des élections libres.

Il est à noter que cette prise de position intervient après la demande de démission du Premier ministre haïtien par la députée américaine Sheila Cherfilus-McCormick, qui plaide en faveur d’une transition politique alternative. Ariel Henry, dont le mandat expire le 7 février 2024, n’a toujours pas réussi à former un Conseil Électoral Provisoire, conformément à l’accord du 21 décembre.